Attentat de Kafolo : le régime Ouattara tente de voiler la face

Reproché par l’armée ivoirienne pour son indifférence après l’assaut meurtrier qui a eu raison de quelques 10 soldats à Kafolo, le gouvernement vient de rompre le silence sur l’attaque en annonçant un fait majeur.

 Ce n’est que 12 jours après l’attaque meurtrière la plus grave jamais enregistrée en Côte d’ivoire après celle du Grand-Bassam, que le régime Ouattara est monté au créneau. Une décision indubitablement prise sous la contrainte et la honte après la sortie événement du Commandant Fofana de la Garde Républicaine au sujet du courroux des militaires. En grande pompe, le ministre de la Défense Hamed Bakoyoko a présidée une cérémonie symbolique d’hommage aux soldats tombés dans l’assaut menée le 10 juin dernier contre une base des forces de sécurité ivoiriennes à Kafolo, dans le nord-est de la Côte d’Ivoire.

A l’occasion, Hamed Bakayoko a livré une information exclusive au sujet de l’attaque; le ministre de la Défense a appris que le chef du commando djihadiste à l’origine de l’attaque a été arrêté dimanche 21 juin. « Le chef du commando qui a mené l’action a été pris hier. Beaucoup de ces personnes qui ont commis cet acte criminel, terroriste, sont sous les verrous. Hier encore, on me rendait compte des arrestations très importantes de personnes qui étaient directement en action et on a retrouvé certaines photos dans leurs portables qui montrent ce qu’ils ont filmé», a lancé Hamed Bakayoko ce 22 juin à Abidjan.

Cette cérémonie, qui était très attendue par l’armée n’a pas visiblement été entièrement satisfaisante du fait du temps qu’elle a pris a être organisée en l’honneur de ces soldats qui vont jusqu’au sacrifice suprême pour préserver la stabilité de la Nation ivoirienne. Elle est surtout tirée par les cheveux; l’armée se serait attendue à une sortie du Chef de l’Etat Alassane Ouattara, mais il reste silencieux comme une tombe malgré tout les services que lui rend cette armée; lui qui, en 2016 avait réagi seulement 24 heures après l’attaque de Grand-Bassam parce que trois Français avaient perdu la vie dans cette attentat.

L’on estime également que le régime en place tente de voiler la face parce que cette attaque sanglante pouvait bien être évitée. Le Commandant Fofana avait expliqué dans sa vidéo que le ministère de la Défense avait eu l’information sur les manœuvres planifiées par les assaillants sur cette position, qu’il n’a pas réduit le champ entre la position d’Abidjan et celle de Kafolo entre autres raisons qui ont finalement donné lieu à cette attaque dont le bilan se chiffre à 12 morts, 8 blessés. Rappelons qu’il s’agit de la plus meurtrière en Côte d’Ivoire depuis l’attaque d’un commando armé d’Al Qaïda  en mars 2016 contre la station de Grand-Bassam, où 19 personnes avaient perdu la vie.

 

     Source: Cameroonvoice