Disparition d’Amadou Coulibaly: quelles conséquences pour la présidentielle ivoirienne?

Présidence de la République de Côte d'Ivoire/Wikimedia/CC 4.0 Palais présidentiel d'Abidjan, capitale économique de la Côte d'Ivoire.

La disparition du candidat du RHDP à la présidentielle d’octobre va rebattre les cartes du champ politique, notamment pour ce parti, et ouvrir un certain nombre de questions, à quatre mois du scrutin.

 Désormais orphelin, le RHDP doit trouver une ou un remplaçant crédible et légitime au défunt Amadou Gon Coulibaly. Parmi les personnalités considérées comme présidentiables, on peut citer le vice-président Daniel Kablan Duncan, ou encore le ministre de la Défense et Premier ministre par intérim Hamed Bakayoko, mais aussi le secrétaire général de la présidence Patrick Achi.

Mais le principal atout du chef du gouvernement disparu, c’était justement sa stature de président bis au sommet de l’État, qui lui aurait permis de revendiquer en grande partie le bilan de son mentor Alassane Ouattara.

Ce dernier n’est d’ailleurs pas à exclure de la liste des candidats potentiels. L’actuel chef de l’État a souvent répété que la Constitution l’autorisait à se présenter pour un troisième mandat. « Mais un tel revirement entacherait sa crédibilité », analyse le politologue Sylvain N’Guessan.

Si le RHDP se retrouve fragilisé, il garde ses chances face à une opposition divisée dont la stratégie de conquête reste encore floue. Au PDCI, c’est un Henri Konan Bédié octogénaire qui est candidat. Au FPI, les divisions internes sont toujours de mise. Quant à l’ancien président de l’Assemblée nationale Guillaume Soro, il est toujours en exil à Paris depuis que les autorités ivoiriennes ont émis un mandat d’arrêt contre lui en décembre 2019.

 

       Source : rfi