Libye: reprise de la production de pétrole après des mois de blocage

REUTERS/Esam Omran Al-Fetori - Des pipelines dans la zone industrielle du port pétrolier de Ras Lanuf, en Libye, le 11 janvier 2017.

La Compagnie libyenne nationale de pétrole (NOC) a annoncé vendredi la reprise de la production et des exportations de pétrole en Libye après environ six mois de blocage en raison du conflit qui déchire le pays.

 Un premier navire devait commencer à charger le brut du port pétrolier al-Sedra, dans l’est du pays, a ajouté la NOC dans un communiqué.

 Mais la production prendra du temps pour atteindre ses niveaux d’avant le blocage (environ 1,2 million de barils par jour) « en raison des dommages importants aux réservoirs et aux infrastructures causés par le blocus illégal imposé depuis le 17 janvier », a précisé la compagnie.

La Libye, qui dispose des réserves les plus abondantes d’Afrique, est déchirée par un long conflit entre pouvoirs rivaux, avec le Gouvernement d’union nationale (GNA) reconnu par l’ONU et basé à Tripoli d’un côté et le maréchal Khalifa Haftar, qui règne sur l’Est et une partie du Sud, de l’autre.

Des groupes loyaux au maréchal Haftar qui menait une offensive contre la capitale libyenne, bloquaient depuis le 17 janvier la production et les exportations du pétrole sur les champs et terminaux les plus importants du pays, pour réclamer, selon eux, une répartition équitable des revenus du pétrole gérés par Tripoli.

Dans son communiqué, la NOC a annoncé « la levée de la force majeure sur les exportations » en Libye.

La « force majeure » est une mesure invoquée dans des circonstances exceptionnelles qui permet une exonération de la responsabilité de la NOC en cas de non-respect des contrats de livraison de pétrole.

Cité dans le communiqué, le patron de la NOC Mustafa Sanalla, s’est félicité de la reprise de la production pétrolière.

« Nous sommes enfin très heureux de pouvoir franchir cette étape importante vers le rétablissement national », a-t-il dit.

La NOC avait fait état récemment de pourparlers, « supervisés par l’ONU et les Etats-Unis » en vue de permettre la reprise de la production, dont l’arrêt a provoqué des pertes de plus de 6,5 milliards de dollars, selon la compagnie.

 

     Source : H24Info