Si M. Bongo loue l’intégration africaine et s’en dit un “fervent supporter”, il a cependant insisté auprès de ses pairs pour que “les décisions prises ne [mettent pas] en danger et en péril la stabilité de [leurs] pays”, souligne un communiqué de la présidence gabonaise à l’issue de la visite équato-guinéenne d’Ali Bongo.
Cette déclaration illustre bien les inquiétudes qui ont jusque-là retardé la libre-circulation des personnes dans la zone Cémac, pourtant contenu dans un accord ratifié en 2013. La preuve, lors du sommet d’octobre les Etats membres ont fait recours à Interpol afin de mieux surveiller les mouvements criminels dans la sous-région. En toile de fond, l’insurrection de la secte islamiste Boko Haram qui frappe le Cameroun et le Tchad ; de même que le conflit centrafricain où s’affrontent de nombreuses milices.
Les six membres de la Cémac (Tchad, Centrafique, Cameroun, Gabon, Congo et Guinée équatoriale) étaient parvenus en 2013 à un accord sur la libre circulation. Mais l’accord n’a jamais été appliqué en raison du refus de la Guinée équatoriale et du Gabon, deux pays pétroliers peu peuplés et relativement prospères qui craignaient notamment une immigration massive et non contrôlée.
Ce n’est que fin octobre 2017 que les pays la zone se sont enfin décidés à entériné cet accord, pour des séjours n’excédant pas les 90 jours.
[COMMUNIQUE DE PRESSE]
— République Gabonaise (@PresidenceGA) 3 décembre 2017
Au terme de deux jours d’échange et de concertation avec son homologue de la République de Guinée équatoriale, S.E. Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, le @PresidentABO du Gabon s’est exprimé en faveur d’une intégration sous-régionale dans un cadre sécurisé. pic.twitter.com/kfZY385EOY
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Avec bbc