L'expulsion de Kémi Séba, Gilles Capo Chichi à l'état-civil, est sans doute la dernière décision du gouvernement Dionne. Puisque l'arrêté a été signé juste avant la démission du Premier ministre mardi. L'Etat estime que la présence de l'activiste constitue une menace grave à l'ordre public. Pour son bras droit, Héry Djéhuty , il n'en est rien.
« Si vous appelez ça un trouble à l'ordre public, oui, nous on considère que cet ordre public n'est pas garant de l'égalité et du bien-être des Africains ».
L'avocat de Kémi Séba a bien tenté un ultime recours pour stopper l'expulsion en vain. Maître Khourreisy Ba a vu son client à l'aéroport, un client serein estime-t-il.
« Une notification de mesure d'expulsion avec effet immédiat, imaginez un peu sa surprise, mais c'est un combattant, un homme à la peau dure, et donc il prend ça du bon côté ».
Présent à l'aéroport et interpellé deux heures par les forces de l'ordre, le porte-parole du mouvement Yen A Marre Thiat a vertement critiqué l'état du Sénégal.
« Un pays où il y a même pas de gouvernement, comment est-ce qu'il peut y avoir un arrêté ministériel ? Faut être sérieux, si nous laissons faire ce sera la honte pour tout le Sénégal ».
Malgré cette expulsion, les sympathisants de Kémi Séba ont annoncé poursuivre leurs mobilisations contre le franc CFA.
Avec RFI