Dans la situation actuelle, le pays qui sera le plus touché par la double conjugaison du facteur pétrole et coronavirus sera Sao Tomé et Prince, qui risque de perdre jusqu’à 34% de son PIB à cause notamment de la chute des recettes touristiques. Vient ensuite la Guinée Equatoriale, qui peut perdre jusqu’à 17% de son PIB trop dépendant des recettes tirées du pétrole. Idem pour le Gabon (-17,6%), le Congo (-13,1%), le Tchad (-12,5%), l’Angola (-10, 9%), le Rwanda (-6,4%), le Cameroun (-4,1% chacun), la RDC (-1,9%), la Centrafrique (-0,9%) et le Burundi (-0,4%).
En clair, cette double crise engendrera plus de vulnérabilité, grignotera sur les acquis engrangés sur le chemin des ODD et augmentera le chômage dans une région à peine remise de la dernière chute des cours pétroliers et sous programme sévère vis-à-vis du FMI. Traversées par plusieurs politiques monétaires et fiscales, la région optera pour des stratégies de relances différentes. Les pays de la CEMAC pourraient-ils utiliser des politiques monétaires expansionnistes (y compris l’assouplissement quantitatif et d’autres mesures de relance) comme mesure à court terme compte tenu des contraintes de la zone CFA, se demandent les experts de la CEA? La solution reste pour l’ensemble des pays, à parité fixe ou non, la promotion de l’intégration régionale et continentale et la diversification économique.
Source : Financial Afrik