Tout comprendre sur le scandale « Facebook Cambridge Analytica » !

Facebook, est le premier réseau social au monde avec 2 milliards d’utilisateurs actifs par mois. Aujourd’hui il est dans la tourmente après les révélations sur l’utilisation abusive de données de 50 millions d’utilisateurs. @LesSmartAddicts vous font un point sur cette affaire aux conséquences économiques et politiques.

 Depuis plus d’une semaine, Facebook se débat avec les conséquences du scandale Cambridge Analytica, société privée de communication stratégique combinant des outils d’exploration et d’analyse des données, créée en 2013 et basée à New York, Washington et Londres.

Aujourd’hui cette société britannique est accusée d’avoir récupéré illégalement les données personnelles de 50 millions d’utilisateurs du réseau social Facebook. Ce dernier aurait peut-être fermé les yeux, en ne contrôlant pas assez les activités de son partenaire. Cette histoire datant de 2 ans, menace aujourd’hui Facebook financièrement et politiquement.

Christopher Wylie ancien salarié de cette société a fait éclater cette affaire au grand jour. Embauché en juin 2013, il accuse aujourd’hui l’entreprise britannique d’avoir utilisé les données de millions d’individus pour manipuler les élections et construire « l’alt-right » (l’extrême-droite américaine) aux USA. Ce jeune génie de l’informatique d’origine canadienne a progressivement découvert qu’il travaillait pour une firme qui récoltait les données personnelles de millions de personnes sur Facebook. Selui lui, Steve Bannon, ex-directeur de campagne de Donald Trump et patron du site d’ultra-droite BreitBart, a joué un rôle essentiel au sein de Cambridge Analytica : « il venait tout le temps. On avait une conférence audio avec lui tous les lundi. ». Cambridge Analytica cherchait donc à manipuler les élections à travers le monde et poussait sur Internet les théories du complot pour développer l’« alt-right ».

Cambridge Analytica a ensuite aidé Donald Trump lors de la campagne présidentielle américaine. Après avoir quitté l’entreprise fin 2014, M. Wylie a désormais décidé de révéler tout ce qu’il savait. « On ne peut pas défaire ce qui a été fait, mais il faut alerter. »

Après 1 semaine de silence à la suite des révélations autour de l’affaire, Mark Zuckerberg a fait amende honorable auprès du New York Times et de CNN, entre autres. Et évidemment, sur Facebook.

Mark Zuckerberg rappelle qu’une application mise au point par un chercheur d’université « avait siphonné les données Facebook de millions de personnes en 2014 ». « Il s’agissait d’une manquement à votre confiance, et je suis désolé que nous n’ayons pas fait plus à l’époque ».

Il faut dire que le cours de l’action de Facebook a dévissé depuis l’arrivée de ces révélations plus qu’embarrassantes : -20% depuis le début de l’année. Et que la confiance des internautes pour Facebook est en chute libre : seulement 41% des américains pensent que Facebook respecte les lois de protection des données personnelles selon une enquête Reuters Ipsos. Ces scandales ont poussé les dirigeants des 28 pays de l’UE à se saisir du dossier lors d’un sommet réuni les 22 et 23 mars à Bruxelles. Le président du Parlement européen, Antonio Tajani, a invité le patron de Facebook, Mark Zuckerberg, à venir s’expliquer devant les eurodéputés.

Enfin, toujours selon le lanceur d’alerte Christopher Wylie, Cambridge Analytica a joué un rôle crucial dans le vote en faveur du Brexit qui s’est joué à moins de 2% des votes…

Les fans de Facebook prendront-ils pour autant le chemin vers l’Exit ?

Affaire à suivre…

 

       Source : smartaddict