Selon un nouveau rapport publié par la Mastercard Foundation, l’enseignement secondaire devrait préparer les jeunes au monde du travail

La Mastercard Foundation a publié un nouveau rapport majeur : Éducation secondaire en Afrique : Préparer les jeunes au monde du travail de demain. Les conclusions du rapport indiquent que les compétences les plus recherchées sur le marché du travail d’aujourd’hui sont la flexibilité, l’adaptabilité et l’autonomie à proposer des solutions en adéquation avec les problématiques de l’entreprise. Un enseignement secondaire qui offre les compétences appropriées aux jeunes travailleurs permettra d’améliorer leur productivité, en particulier dans le secteur informel, et jouera un rôle important dans la stimulation de la croissance économique sur le long terme et donc la réduction de la pauvreté en Afrique.

 « La digitalisation, l’automatisation et les progrès technologiques modifient déjà la nature du travail en Afrique. Les jeunes entrant sur le marché du travail doivent être équipés des bonnes compétences et des investissements stratégiques dans l’enseignement secondaire peuvent contribuer grandement au fait que les jeunes ressortent de la crise du COVID-19 plus forts et que les économies des pays soient plus inclusives », a déclaré Reeta Roy, Présidente-Directrice Générale de la Mastercard Foundation lors de son discours de bienvenue au Sommet Virtuel sur l’enseignement secondaire en Afrique (Secondary Education in Africa Virtual Summit) qui s’est tenue le jeudi 13 août dernier pour débattre des conclusions du rapport.

Sur l’ensemble du continent, le nombre de jeunes devrait atteindre 456 millions d’ici 2050. Cette croissance, ainsi que l’augmentation du nombre de jeunes qui s’inscrivent et complètent leur enseignement primaire accroissent la demande pour l’enseignement secondaire. Les inscriptions devraient doubler d’ici 2030, ce qui représenterait 46 millions d’étudiants supplémentaires dans le secondaire au cours des 10 prochaines années. Cela sous-entend, par conséquent, une expansion du besoin en personnel dans le secteur de l’enseignement, il faudra recruter 10,8 millions d’enseignants supplémentaires. Garantir la présence d’enseignants de qualité dans les salles de classe est l’un des investissements les plus stratégiques qu’un pays puisse faire pour permettre à tous les élèves de développer les compétences dont ils auront besoin sur le marché du travail et en tant que citoyens d’une société mondialisée.

En évoquant les données et les conclusions du rapport sur l’enseignement secondaire en Afrique, son Excellence Paul Kagame, Président du Rwanda, a souligné le besoin de partenariats intra- secteurs pour répondre aux recommandations proposées par le rapport. « L’enseignement secondaire est le maillon essentiel qui prépare les jeunes à réussir sur le marché du travail. Ce rapport énonce certaines théories clés que nous devons prendre en compte afin d’adapter nos systèmes d’enseignement secondaire pour l’avenir. Il a souligné également l’importance d’une innovation constante, axée sur les données et le partage d’expériences. La collaboration est ici essentielle entre les gouvernements, le secteur privé et la société civile. », a-t-il déclaré.

Lors de son discours au Sommet Virtuel, évènement qui a été suivi par des décideurs, des professionnels du secteur de l’éducation et des jeunes, l’ancienne Présidente Ellen Johnson Sirleaf a souligné l’importance d’investir dans un enseignement secondaire adapté, universel, et de qualité pour pouvoir faire progresser l’inclusion. « Il n’y a pas de meilleur moteur d’inclusion qu’un enseignement de qualité. Et rien ne peut plus rapidement anéantir les espoirs pour le futur que d’être privé de cet enseignement. », a-t-elle déclaré.

L’ancienne Présidente du Liberia, Sirleaf, est revenu sur son expérience de gouvernance lors de la crise Ebola de 2014, concluant que donner la priorité aux investissements dans l’éducation est absolument indispensable pour permettre à l’Afrique de se remettre du COVID-19. « Après qu’Ebola ait dévasté le Liberia, nous forçant à fermer nos écoles pendant de nombreux mois, nous avons réalisé qu’il fallait placer l’apprentissage au cœur du processus de rétablissement. », a-t-elle déclaré. Alors que nous nous remettons de la crise actuelle, j’ai la ferme conviction qu’un partenariat collaboratif est la clé pour imaginer un nouveau système d’enseignement secondaire adapté au monde de demain.

Le rapport a été publié sur le site Internet de la Mastercard Foundation, accompagné d’un deuxième rapport intitulé « Youth Perspectives on Secondary Education in Africa » (Perspectives des jeunes concernant l’éducation secondaire en Afrique) qui présente les points de vue et les opinions d’un large éventail de jeunes interrogés sur le sujet. Parmi eux, l’opinion de Joseph Opoku, qui indique que « de nombreux jeunes Africains considèrent l’enseignement secondaire comme une étape cruciale qui détermine leur voie à suivre. Les jeunes veulent un enseignement secondaire qui les prépare de manière appropriée à l’emploi et/ou à l’entrepreneuriat. »

S’appuyant sur de nombreuses recherches menées par des universitaires en Afrique et au niveau international, le rapport sur l’enseignement secondaire en Afrique propose des exemples de changements positifs et de progrès qui ont été réalisés. Il examine les facteurs qui facilitent la réforme et l’innovation de l’ensemble du système éducatif en passant par l’amélioration des programmes, la formation des enseignants, des approches plus flexibles, des solutions permettant l’accès équitable à l’éducation et les innovations en matière de financement. Le rapport permettra aux décideurs, aux professionnels de l’éducation et aux jeunes eux-mêmes de repenser l’enseignement secondaire et d’envisager des recommandations concrètes pour y parvenir.

Accéder au rapport intégral, Education secondaire en Afrique : Préparer les jeunes au monde du travail de demain ici.

Vous pourrez accéder à des ressources supplémentaires à l’adresse www.mastercardfdn.org/secondary-education-in-africa/