SITUATION SÉCURITAIRE : ” LES BURKINABÉ DOIVENT SE PARLER “

Lassina GONDE député maire de BAMA

Le Burkina Faso fait toujours l’objet d’attaques terroriste depuis 2016. La dernière est celle de Solhan 132 morts. Une situation de plus en plus préoccupante qui interpelle plus d’un burkinabé à la réaction et surtout à une participation active pour trouver une  solution en vue de préserver l’intégrité territoriale du pays. Dans cette tribune, le député maire de BAMA  appelle tous les burkinabé à se parler et a accepter aller en rang serrer pour faire barrage aux terroristes .

Le Burkina Faso est encore attaqué et la dernière attaque est celle de Solhan . Quelle est la solution selon vous pour arriver à sécuriser le pays ?

Nous sommes meurtri  de ce que traverse notre pays  avec ces multiples attaques. Attaques qui endeuillent beaucoup de nos familles. Elle est lâche et barbare. Et ce qui pose problème, c’est que ces attaques ne sont pas revendiquées et ça pose un sérieux problème s’il ne s’agit pas de vengeance entre frères. Donc ici, il faut que nous acceptions nous pardonner. C’est la formule qui nous permettra de réussir à boter l’ennemi hors du Burkina. Il ne faut pas considérer ces attaques comme si elles étaient attribuées à des localités précise. Les terroriste cherchent à nous encercler et jouer le maître des lieux et c’est ce  qui doit nous interpeller à aller ensemble contre ces bandits.

 Quels liens faire alors quand on sait que ce sont des attaques de moins en moins revendiquées ?

Oui c’est un peu difficile car, les terroristes ont d’abord travaillé à nous diviser  dés le début avec des recrutements qui ont eu des impacts sur des communautés. Cela a installé un climat de méfiance entre les burkinabé  caractérisé par des propos injurieux sur les réseaux sociaux  inspiré de haine , de division et de  camp. Il faut  donc dire qu’aujourd’hui  des burkinabé  sont en désaccord  sur un certain nombre de sujets. Nous devons être ferme que dans aucun livre saint il n’est dit que tuer son prochain conduit au paradis. Je propose qu’en même qu’on explore des pistes de négociations avec nos frères qui sont enrôlés aux comptes des activités terroristes s’il est nécessaire pour mettre définitivement fin à ces attaques terroristes.

 Le chef de l’État a appelé récemment dans un message à la nation l’Union entre les burkinabé .Comment appréciez vous ce message ?

C’est un impératif. Il faut que les burkinabé  se parlent. Les considérations ethniques doivent cesser si nous acceptons que c’est nous qui formons ce peuple. Il n’y a pas de majorité ni de minorité. C’est nous tous qui formons cette diversité culturelle.

 L’opposition politique appelle a marcher le week-end prochain. N’y a t-il pas danger ?

On ne peut pas parler de mal gouvernance à ce stade actuel. Les efforts sont aujourd’hui concentrés dans la lutte contre le terrorisme. Ne souhaitons pas un chaos. Le moment est venu pour que les burkinabé prouvent qu’il s’agit  d’un peuple qui a toujours réussi à relever les défis. Et comme solution, nous devons libérer les généraux afin qu’ils apportent leurs expertises. Il faut aussi accepter que tous les exilés politiques rentrent. Je crois fermement que main dans la main on arrivera à sortir de cette situation, guerre imposée.