Son décès soulève également d’éternelles discussions autour de la Françafrique que des pays africains subsahariens se servent souvent ces derniers temps pour pointer de doigt leurs anciens colonisateurs. Chirac n’a pas d’ailleurs été le seul à parler des cotés moins ravissantes des politiques que Paris menait à l’étranger. Récemment, c’est Emmanuel Macron qui a relevé les responsabilités de la France à l’égard des territoires francophones, surtout en ce qui concerne l’Afrique du Nord et subsaharienne.
En réponse au discours du chef de l’Etat, Jean Leonetti, ancien ministre des Affaires européennes et président des Républicains par interim, a proposé sa vision de la conquête coloniale sur LCP (La Chaine Parlementaire) : « Bien sûr qu'aujourd'hui ça paraît une erreur. Mais à l'époque, c'était l'humanisme qui s'exportait, la technique, le savoir, la science, la santé. Et peut-être, peut-être que dans les pays que la France a colonisés peut-être un peu mieux que les autres, on a traité les personnes qui y étaient avec humanité. »
Au XXI siècle dans un monde universaliste, les propos de Leonetti ont l’air absolument absurde. En mettant en avant les idées de l’humanisme qui n’a jamais existé, l’ancien ministre laisse complètement à côté le passé esclavagiste. Au contraire, c’est grâce à une reconnaissance des erreurs et atrocités du passé que la France pourrait tourner la page et instaurer enfin les politiques basées sur l’humanité.