Le 1er juin dernier, les manifestations s'étaient soldées par des arrestations massives, 351 personnes au total. Cent ont été libérées cette semaine. Mais pour les rares cadres du parti encore libres, ce n'est pas suffisant. Le MRC dénombre plus de 450 membres encore emprisonnés.
« Intrus »
La nouvelle de la libération d'une centaine de personnes laisse un goût amer aux militants du Mouvement pour la renaissance du Cameroun, car si certains sont bien membres du parti, beaucoup ne le sont pas. Maître Christopher Ndong, avocat et secrétaire général du MRC : « Beaucoup de ceux qu’on a relâchés ne sont pas les militants du MRC. Ce sont des intrus, ce sont des forces de l’ordre, et aussi les personnes qui soutiennent le gouvernement qui viennent dans nos rangs pour créer le trouble. »
La préoccupation de la France
À la mi-février, Maurice Kamto et plusieurs de ses militants et partisans avaient été présentés devant le tribunal militaire de Yaoundé où une information judiciaire pour « hostilité contre la patrie » et « insurrection » a été ouverte à leur encontre. Leurs avocats ont alors saisi, début avril, le groupe de travail sur la détention arbitraire. Longtemps silencieuse, la France s'est quant à elle récemment dite « très préoccupée » par la situation de l'opposant.
Avec rfi