Centrafrique: polémique autour de la candidature de François Bozizé à la présidentielle

(image d'illustration) REUTERS/Luc Gnago L'ancien président centrafricain François Bozizé.

L’Autorité nationale des élections (ANE) vient d’annoncer que le dépôt des dossiers de candidature pour la présidentielle et les législatives du 27 décembre se fera entre le 1er et le 10 novembre. Ce qui a poussé le parti KNK de l’ancien président François Bozizé à vouloir mettre les points sur les « i », alors que sa candidature fait l’objet de polémique entre le camp présidentiel et l’opposition par médias interposé.

 Certains n’hésitent pas à mettre en doute l’éligibilité de l’ancien président en rappelant que le code électoral oblige chaque candidat à présenter « un certificat attestant de la résidence ou d’un domicile du candidat à la présidentielle sur le territoire national depuis au moins un an », en expliquant que François Bozizé est revenu de son exil de 7 ans à la mi-décembre 2019, lorsqu’on l’a vu à Bangui. Son parti est donc monté au créneau vendredi avec une déclaration.

Il s’agit d’une opération « clarification » selon le secrétaire général du parti Kwa na kwa de François Bozizé. Il accuse le camp présidentiel de chercher depuis des mois à accréditer l’idée que leur champion est arrivé en Centrafrique le 15 décembre 2019, c’est-à-dire hors délai pour être candidat à la présidentielle. Mais nuance, cette date correspond à son arrivée dans la capitale Bangui, affirme Jean-Eudes Teya, qui cherche à déminer sur ce terrain.

« Le code électoral ne parle pas d’un délai de séjour à Bangui mais en République centrafricaine et la RCA ne se restreint pas à Bangui. Il y a d’autres éléments en opposition qui prouveront, le moment venu, que le président Bozizé était sur le territoire national bien avant cette date. »

Mais ni le président Faustin-Archange Touadéra, ni aucun membre du parti présidentiel MCU n’ont cherché à entraver le retour au pays de François Bozizé, assure son porte-parole, Evariste Ngamana. « A aucun moment, ni le président ni son parti n’ont empêché son retour. La preuve, c’est qu’il est revenu au pays, qu’il circule. Pour moi ce sont des accusations infondées. Ceux qui le disent n’ont qu’à apporter des preuves. Nous sommes en ordre de bataille, notre parti est structuré. Nous sommes prêts pour aller aux élections. »

 Et d’insister « le parti MCU n’a peur de personne ». Le secrétaire général du KNK lui rappelle que « l’une des conditions de la paix, c’est l’inclusivité ».
 
   Source : rfi