Ravalomanana aurait proposé à Rajaonarimampianina une alliance contre un autre candidat à la présidentiel, Andry Rajoelina, qui prévoyait y compris l’élimination physique de l’actuel chef de l’Etat. Héry Rajaonarimampianina a, catégoriquement, refusé toute collaboration malgré la pression de Donald Yukio Yamamoto, le secrétaire d'État adjoint des États-Unis pour les affaires africaines.
Si la rencontre a réellement eu lieu, Ravalomanana aurait premièrement violé ses accords d'alliance avec Rajoelina, ce qui donnerait de lui une image absolument négative. Deuxièmement, la sortie des populations dans les rues et le carnage qui suivra seraient vues comme la conséquence de l'intervention de Washington par le biais de son protégé, Ravalomanana, dans le jeu politique du pays. Si l’actuel président malgache est politiquement faible, pour le moment il n'est pas clairement défini qu’il cherche à garder le pouvoir par tous les moyens possibles ;ou qu'il se prépare à quitter son poste.
Ravalomanana, un homme aux méthodes contestées
Il faut rappeler que le milliardaire en dollars Ravalomanana, alors qu’il était au pouvoir avait été auteur d’effusions de sang. Il a été condamné pour la mort d’une trentaine de manifestants malgaches,en 2009,et n’est pas loin de vouloir s’emparer du pouvoir par tous les moyens possibles. D’après de nombreux experts, pour atteindre cet objectif, très peu de choses pourraient arrêter une tentative sanglante de sa part. Après sa précédente défaite.
Cependant, alors qu’il est peu probable qu’il soit admis aux élections, dans les conditions de la nouvelle loi électorale, sa femme Lalao Ravalomanana pourrait y participer, elle qui occupe actuellement le poste de maire d'Antananarivo, et qui avait déjà tenté de briguer le mandat présidentiel en 2013.
Il est également à noter que les leaders de l'opposition passent la grande partie du temps à l'ambassade des États-Unis. Une présence bien relayée par leurs médias et réseaux sociaux.
Guy Nfondop