Commonwealth : un sommet “historique” pour le président togolais Faure Gnassingbé

Photo de famille des chefs d'Etat et de gouvernement des pays membres du Commonwealth, Kigali, le 24 juin, Rwanda. (Dan Kitwood, Pool Photo via AP) Photo de famille des chefs d'Etat et de gouvernement des pays membres du Commonwealth, Kigali, le 24 juin, Rwanda. (Dan Kitwood, Pool Photo via AP)
Le président togolais Faure Gnassingbé a remercié samedi soir les 54 Etats du Commonwealth pour avoir admis son pays comme un de ses membres lors d’un sommet à Kigali au Rwanda qu’il a qualifié d'”historique”.

Le Gabon et le Togo ont rejoint samedi le Commonwealth, devenant ainsi les dernières nations sans liens historiques avec le Royaume-Uni à entrer dans le club anglophone dirigé par la reine Elizabeth II. Le président togolais Faure Gnassingbé a remercié a qualifié “d’historique” l’adhésion de son pays, dans un message publié sur Twitter.

 

Né de l’Empire britannique, le Commonwealth représente un tiers de l’humanité et s’étend sur des nations d’Afrique, d’Asie, d’Europe et des Amériques. Le Commonwealth est composé de 54 pays dont la plupart sont d’anciennes colonies britanniques.

Lomé veut étendre ses réseaux diplomatiques et économiques

Il a accepté la demande d’adhésion du Togo et du Gabon, deux pays francophones, au dernier jour de son sommet au Rwanda.“L’adhésion du Togo à cette grande famille est une évolution que nous avons souhaitée dans une perspective de renforcement de la coopération entre États et du brassage des peuples”, a tweeté le président togolais en français, puis en anglais

 

Pour le gouvernement togolais, cette adhésion offre de nouvelles opportunités économiques. Lomé est motivée par son désir d’étendre ses réseaux diplomatiques et économiques au sein du monde anglophone. Cela permet également à la petite nation en développement de 8,5 millions d’habitants de redéfinir les relations bilatérales avec le Royaume-Uni en dehors de l’Union Européenne après le Brexit, selon le gouvernement.

Le Togo, ancienne colonie allemande puis française, entretient plus de 60 ans après son indépendance des liens toujours très forts avec la France. Mais l’influence de l’ancienne puissance coloniale, comme dans de nombreux autres pays en Afrique francophone, y est de plus en plus critiquée.

Le Togo, tout comme le Gabon, est dirigé par la même famille depuis plus d’un demi-siècle. Le général Gnassingbé Eyadema a dirigé le Togo d’une main de fer de 1967 jusqu’à sa mort en 2005, date à laquelle son fils Faure Gnassingbé a pris le pouvoir. Il a été réélu au cours de scrutins qui ont tous été contestés par l’opposition.

TV5 Monde