Une fois encore, je me sens obligé de revenir vers vous pour l’intérêt supérieur du Cameroun, notre cher pays. Comme suite à notre dernière correspondance et étant donné l’urgence de la situation, je me serais attendu à ce que vous ayez déjà lancé une invitation au dialogue, tel qu’indiqué dans votre dernier courrier... Ces propos sont du président national du Social Democratic Front, rédigés le dimanche 25 février 2018. Le Chairman souhaite rencontrer le Président camerounais Paul Biya.

Dans une lettre adressée aux autorités, les responsables de la Cameroon radio television (CRTV) du sud-ouest font état d’un appel téléphonique émis par un anonyme et proférant des menaces contre la structure. Ils en appellent au renforcement de la sécurité autour de l’organe public.

Au Cameroun, le congrès du SDF, le principal parti de l'opposition, s'est achevé hier samedi 24 février à Bamenda avec l'élection de Joshua Osih comme candidat du parti à la prochaine élection présidentielle. Mais, au delà de cette élection, un sujet est resté au coeur des préoccupations, ayant même parfois un impact sur le déroulement des travaux. Il s'agit de la crise anglophone, dont la ville de Bamenda est l'un des épicentres. Autant du fait du contexte que du menu des discussions, il était impossible de passer outre.

L’opposant camerounais Ni John Fru Ndi, a dénoncé samedi dans une lettre adressée au président Paul Biya “les atrocités” commises dans les zones anglophones du Cameroun par l’armée et la police.

La lutte dans laquelle se sont engagés les séparatistes camerounais contre les forces de défense prend une tournure militaire qui fait craindre des risques de guérilla.

Ça y est ! On sait désormais où se trouve Namata Diteng qui a disparu depuis dimanche. L’officier aurait été enlevé par les sécéssionnistes anglophones. Ainsi que l’a reconnu sur les réseaux sociaux, Ayaba Lucas Cho, un des leaders de la contestation.

Le Nigeria accueille des réfugiés de la crise dite anglophone dans le Cameroun voisin. Mais, entre collaboration sécuritaire et respect des conventions de Genève et d’Addis-Abeba, le piège semble difficile à éviter.

Face à la montée en puissance des séparatistes anglophones qui appellent souvent au soulèvement sur internet, le Chef de l’Etat camerounais appelle la jeunesse de son pays au « patriotisme » dans l’usage des réseaux sociaux.

En attendant la libération de leur leader Julius Ayuk Tabe arrêté au Nigeria puis extradé au Cameroun, les séparatistes anglophones viennent de désigner un chef intérimaire. Et Samuel Sako Ikome promet déjà de poursuivre la « légitime défense » face à Yaoundé.