Coronavirus – Afrique : L’OMS demande un accès équitable aux futurs vaccins de COVID-19 en Afrique

L’OMS et ses partenaires ont lancé l’accélérateur d’accès aux outils COVID-19 (ACT) pour accélérer le développement, la production et l’accès équitable aux diagnostics, aux thérapies et aux vaccins de COVID-19. Il réunit des dirigeants de gouvernements, d’organisations de santé mondiales, de groupes de la société civile, d’entreprises et de philanthropies pour s’assurer d’une répartition équitable des ressources face à la pandémie de COVID-19. L’OMS collabore avec Gavi, l’Alliance pour les vaccins, et la coalition pour les innovations en matière de préparation aux épidémies (CEPI) afin d’assurer une allocation équitable des vaccins à tous les pays, visant à fournir deux milliards de doses dans le monde pour les populations à haut risque, dont un milliard pour les pays à faible et moyen revenu.

 L’Union Africaine a approuvé la nécessité pour l’Afrique de mettre en place un cadre permettant de s’engager activement dans le développement et l’accès aux vaccins de COVID-19. Les pays peuvent dès à présent prendre des mesures qui renforceront les systèmes de santé, amélioreront l’administration de la vaccination et ouvriront la voie à l’introduction d’un vaccin contre le COVID-19. Ces mesures comprennent : la mobilisation de ressources financières, le renforcement de la fabrication locale de vaccins et des systèmes de réglementation, d’approvisionnement et de distribution, le renforcement des compétences et des connaissances de la main-d’œuvre, l’amélioration des services de proximité et l’écoute des préoccupations des communautés pour contrecarrer la désinformation.

Au niveau mondial, il existe près de 150 candidats vaccins de COVID-19 et 19 sont actuellement en cours d’essais cliniques. L’Afrique du Sud est le premier pays du continent à lancer un essai clinique avec l’université de Witwatersrand à Johannesburg, pour tester un vaccin développé par l’Institut Jenner d’Oxford au Royaume-Uni. Le Ox1Cov-19 Vaccine VIDA-Trial d’Afrique du Sud devrait impliquer 2000 volontaires âgés de 18 à 65 ans et inclure certaines personnes vivant avec le VIH. Le vaccin est déjà en cours d’essai au Royaume-Uni et au Brésil avec des milliers de participants.

Selon l’Académie africaine des sciences, seuls 2 % des essais cliniques menés dans le monde ont lieu en Afrique. Il est important de tester le vaccin de COVID-19 dans les pays qui en ont besoin pour s’assurer de son efficacité. Avec plus de 215 000 cas, l’Afrique du Sud représente 43 % du nombre total de cas de COVID-19 sur le continent. Les essais cliniques doivent être réalisés conformément aux normes scientifiques et éthiques internationales et nationales, qui incluent le consentement éclairé de tout participant.

« J’encourage un plus grand nombre de pays de la Région à se joindre à ces essais afin que les contextes et la réponse immunitaire des populations africaines soient pris en compte dans les études », a déclaré Dr Moeti. « L’Afrique dispose de l’expertise scientifique nécessaire pour contribuer largement à la recherche d’un vaccin de COVID-19 efficace. En effet, nos chercheurs ont contribué à la mise au point de vaccins qui offrent une protection contre les maladies transmissibles telles que la méningite, le virus Ebola, la fièvre jaune et un certain nombre d’autres menaces sanitaires courantes dans la Région. »

 

    Source : APO Group