Après le décès des trois journalistes russes, l'ONU en RCA a affirmé que
Orkhan Dzhemal, Alexandre Rastorguev et Kirill Radchenko respectivement : correspondant militaire, réalisateur documentaire vidéaste n'avaient pas d'accréditation de l'ONU pour se déplacer dans le pays. Par contre, lors du dépouillement de leurs affaires un message avec le symbole de la MINUSCA au revers, signé par Andrey Konyakhin a été trouvé. Le message renseigne que les 03 hommes sont "des volontaires humanitaires des Nations Unies en Centrafrique et que "assistance doit leur être portée par les membres de la mission".
Les territoires non contrôlés par les FACA ne sont pas sûrs.
Quelques jours avant leur assassinat, le groupe de journalistes avait loué une voiture à un habitant de Bangui pour se rendre à Dékoa. Ils seront en sécurité durant les 180 km de trajet entre Bangui et Sibut, contrôlé par les FACA.
A Sibut, après s'être présentés, les éléments des Forces armées centrafricaines leurs recommandent fortement de passer la nuit en sécurité en ville, "car la route n'est pas très sûre, surtout la nuit".
Convaincus de la protection que leurs apporteraient leur statut de travailleurs humanitaires de l'ONU, ils rejettent la proposition des soldats et poursuivent leur chemin.
D’après le chauffeur de la voiture, également blessé, 23 km plus loin dix personnes inconnues sont sorties de la forêt. Ces derniers ont demandé aux journalistes de leurs laisser le véhicule. Les 03 hommes ont protesté. Un refus qui tourne ensuite vers une bagarre et se termine par la fusillade des journalistes. Le chauffeur réussit à s’enfuir après avoir été touché par une balle.
Les corps des victimes ont été transportés dans une morgue. Le 04 août ils seront transférés en Russie.
Malgré le long séjour de la MINUSCA en RCA, les routes du pays ne sont toujours pas sûres dans les territoires non contrôlés par les FACA.
Guy Nfondop